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La musique de la série «Lupin» de Netflix enregistrée dans le studio de l’Orchestre d’Ile-de-France "une installation et une ingénierie CTM Solutions

La musique de la série «Lupin» de Netflix enregistrée dans le studio de l’Orchestre d’Ile-de-France « une installation et une ingénierie CTM Solutions

Pour la deuxième partie de la série diffusée à partir de ce vendredi, le compositeur Mathieu Lamboley poursuit l’aventure Netflix, accompagné par l’Orchestre national d’Ile-de-France – ONDIF. Nous avons assisté à une répétition en mars dernier à Alfortville.

Les fans piaffent. Dans quelques heures, ils vont retrouver derrière leur petit écran les aventures d’Arsène Lupin, version Omar Sy. La deuxième partie de la série « Lupin », un carton au box-office de Netflix démarre ce vendredi.

Dans le secret de fabrication de ce véritable casse du siècle, il y a aussi la musique, confiée au compositeur Mathieu Lamboley. Pour sa première collaboration avec la plate-forme, le pianiste à qui l’on doit par exemple, la BO en 2020 du film « Le Quai de Ouistreham » d’Emmanuel Carrère, a travaillé d’arrache-pied pour coller à la commande de la Netflix.

Durant deux jours, courant mars, c’est en Ile-de-France qu’il a enregistré, avec l’Orchestre national d’Ile-de-France (Ondif), dans sa « Maison » à Alfortville (Val-de-Marne). Le compositeur ne manquait pas de repères. Mathieu Lamboley avait inauguré le studio de l’Ondif pour « Minuscule 2 », film d’animation français.

Un souhait de Netflix

« C’était une expérience vraiment sympa. Souvent j’enregistre à Londres mais c’est intéressant de pouvoir rester en France », apprécie le compositeur. Une volonté aussi de la plate-forme. « Netflix souhaitait montrer qu’on fait aussi de belles œuvres en France, de l’écriture à l’enregistrement », détaille Mathieu Lamboley.

Une scène emblématique de l’épisode 10 se joue ce jeudi matin là. Dans l’auditorium de l’Ondif, quelque 80 musiciens sont réunis. Les trombones, les violons, les altos… se préparent. À bonne distance, tous masqués, exception faite des instruments à vent, évidemment. Une ambiance de travail d’autant plus impressionnante, qu’à ce moment-là, en pleine crise sanitaire, les salles de spectacles sont loin d’avoir rouvert et jouer en live fait frémir de bonheur.

À la baguette, Mathieu Lamboley démarre. Les images défilent sur l’écran, et le son dans les casques des musiciens. « Les trombones il faut vraiment y aller », conseille-t-il. « Dramatiser un peu plus ». Les prises s’enchaînent. En cabine, aussi, l’équipe donne ses recommandations.

« Une quantité énorme de musique à produire »

Le visage d’Omar Sy réapparaît encore et encore. Finalement, les musiciens tombent le casque. Comme une libération. Les notes s’envolent. Le résultat est là : « C’est quand même plus vivant ». Mathieu Lamboley est emballé. « On a tout pour la première partie ». Une pause est décrétée. Et les musiciens, ravis de se retrouver « à domicile » ne tarissent pas d’éloges. Certains ont vu la première saison de « Lupin ». « Je vais pouvoir raconter ça chez moi », se réjouit un membre de l’Orchestre.

 

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Quelque 80 musiciens de l’Orchestre National d’Ile-de-France ont été réunis autour du compositeur Mathieu Lamboley. © O.Panier des Touches

 

Un café, quelques coups de fil, le travail reprend. Le temps est compté. « C’est une quantité énorme de musique à produire. Avec les images, on est obligé d’avoir la même énergie, d’aller dans le détail. On ne peut pas se permettre d’imperfections même légères qui peuvent passer en concert », précise l’artiste.

Dès le départ, des thèmes emblématiques sont apparus dans la première saison, l’héritage, la transmission, le mystère, lesquels vont revenir tout au long de la série. Alors l’artiste a eu l’envie, l’idée de mélanger son héritage classique, Strauss, Mahler… avec des rythmes plus modernes. Sous l’œil vigilant du géant Netflix. Sur les trois premiers épisodes, des allers-retours ont été nécessaires pour « trouver la bonne couleur », selon l’artiste qui a, par la suite bénéficié de « beaucoup plus de liberté ».

« Les délais sont très serrés »

Lors de cette répétition mi-mars, Mathieu Lamboley avait encore de la musique à écrire. Toujours avec les mêmes exigences. Et la même pression. « Pour n’importe quel projet, il y a de la pression, confie l’auteur. Mais c’est vrai que sur cette série, les délais sont très serrés. » Un enregistrement qui a fait bondir de joie à l’Ondif. Depuis son lancement en 2018, le Studio au matériel dernier cri, imaginé pour faire revenir l’enregistrement de musiques de films en France, ne désemplit pas. Une dizaine de projets y ont été réalisés, tels que le CD « Caruso » de Roberto Alagna ou le dernier album de Jane Birkin. La période de crise sanitaire a participé de cette « dynamique », selon Fabienne Voisin, la directrice de l’Ondif. « Le Covid a ramené des projets prévus à l’international. Ici, les artistes avaient tout sous la main et ont pu continuer à travailler. »

 

Source : Le Parisien – Agnès Vives

 

 

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