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L'orchestre national d’île de France se met à la musique de film avec son nouveau studio installé et intégré par CTM Audio

L’orchestre national d’île de France se met à la musique de film avec son nouveau studio installé et intégré par CTM Audio

Orchestre national de l'ile de france

Inauguré le 17 octobre 2018 avec Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France en présence de Gabriel Yared, compositeur et parrain du Studio. Nous étions invité à cette inauguration après avoir prise en charge l’installation, l’ingénierie et l’installation de l’ensemble des équipements et infrastructures (Audio, Vidéo et informatique) associé au travail des consultants métiers et des équipes de l’ONDIF.

L’Orchestre national d’Ile-de-France a inauguré, en présence du parrain Gabriel Yared, son studio d’enregistrement unique en France. Le silence se fait. Casque sur les oreilles, les musiciens de l’Orchestre national d’Ile-de-France (ONDIF), dans leur « Maison » d’Alfortville, se mettent à jouer. Mais ce n’est pas une répétition comme les autres !

De quoi faire revenir le monde du cinéma en France pour enregistrer les BO. Comme devrait le souligner à l’inauguration, Gabriel Yared, célèbre compositeur, oscarisé en 1997 pour « Le Patient anglais » qui a accepté d’être le parrain des lieux. « Il est très intéressé pour enregistrer avec nous », sourit avec « fierté », Alexis Labat, administrateur de l’Ondif. Car un tel studio faisait défaut sur la place de Paris. Surtout depuis la fermeture des studios Davout. Alors même que les tournages n’ont jamais été aussi nombreux en Ile-de-France. Une étude de l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique, publiée en mai dernier évoquait notamment « le retour des tournages étrangers en Ile-de-­France ».

300 musiciens et choristes dans le grand auditorium :

C’est dans ce cadre que se situe ce projet, initié depuis quatre ans par la directrice de l’Ondif, Fabienne Voisin et son équipe. « Nous voulons aider à relocaliser l’enregistrement de musiques de films en France que ce soit avec l’orchestre ou d’autres ensembles », insiste Alexis Labat. Pour y parvenir, le Studio a été conçu comme « un écrin » afin de répondre à « toutes les envies » des professionnels. A des prix compétitifs : 15 000 € les 20 minutes. Les équipes de production peuvent, si l’Orchestre est disponible, travailler avec la formation, ou venir avec ses propres musiciens. Au total, jusqu’à 300 musiciens et choristes peuvent ainsi jouer dans le grand auditorium, pendant que soliste ou brass band jouent dans le petit. Les deux étant reliés au studio d’enregistrement. Ce qui permet une communion entre le compositeur et les techniciens en cabine, les yeux rivés sur les écrans.

Studio modulable, il est possible d’enregistrer et de mixer dans les formats audio professionnels les plus utilisés : format stéréo, multicanaux 5.1. L… Le Studio est également équipé d’un monitoring immersif allant du binaural à l’Atmos. Il est possible d’enregistrer simultanément deux formations musicales réparties dans deux salles séparées tout en restant en totale communication visuelle grâce à son équipement vidéo adapté. Des espaces unique, les deux salles de la Maison de l’Orchestre sont communicantes et modulables.

 

La grande salle : 

 

une capacité unique en Île-de-France pouvant accueillir le grand symphonique avec ou sans chœur.

• Surface Superficie : 335 m² Hauteur : 10 m Volume : 3 350 m3

• Technique Éclairage modulable Capacité d’accueil : 300 personnes Possibilité d’enregistrements avec chœurs placés dans les gradins (130 personnes), Pré câblage numérique et analogique (Madi optique et Dante).

 

A côté de l’auditorium se trouve un autre studio, plus petit. « Les deux salles enregistrent simultanément afin de faire des pistes plus propres, explique Fabienne Voisin, la directrice générale de l’Ondif. Aujourd’hui, nous avons la percussion dans une salle, l’orchestre dans l’autre. Ça permet d’isoler le son de la percussion, et donc de mieux le travailler. »

La petite salle : 

des dimensions plus intimistes et une acoustique idéale pour les plus petites formations : de la musique de chambre à l’orchestre de chambre, en passant par le Big Band, le piano solo ou la voix.

• Surface Superficie : 104 m² Hauteur : 7 m Volume : 750 m3
• Technique Éclairage modulable Capacité d’accueil : 50 personnes Pré câblage numérique et analogique (Madi optique et Dante).

 

50 % des tournages français en Ile-de-France :

« Le studio est né d’un constat, il y a quatre ans : 50 % des tournages français se font en Ile-de-France, mais le son est enregistré en Belgique, en Angleterre, en Europe centrale… pour des raisons financières et technologiques, poursuit Fabienne Voisin C’était un défi, parce que, quand nous nous sommes renseignés, on nous a aussi dit que les conditions d’accueil n’étaient pas à la hauteur. Les musiciens n’avaient pas assez envie de s’impliquer en France. »

Du coup, la directrice de l’orchestre a trouvé une solution « J’ai imaginé, avec Alexis Labat, un accord d’entreprise coécrit avec les musiciens de l’orchestre pour être immédiatement compétitifs sur ce terrain-là, ajoute Fabienne Voisin. Il nous fallait ensuite un studio. Nous avons consulté une cinquantaine de professionnels à qui on a demandé leurs conditions de service, technologiques pendant trois ans. En finale de l’appel d’offres, on avait deux projets complémentaires qu’on a demandé à mutualiser. »

 

Liste des équipements intégrés et installés par les équipes de CTM Audio :

• 3 stations numériques Pro Tools A – HDX 2, Pro Tools B – HDX 1, 1 Pyramix. Nombreux plugins pour Pro Tools et Pyramix (Waves, UAD, Altiverb, Izotope Noïse Maker.
• Surface de contrôle et préamplificateurs 1 surface de contrôle AVID S6 – 24 faders, 96 préamplificateurs Digital Audio Denmark, (DAD AX32) en 96 KHz/24 bits, 2 réverbérations Bricasti (M7).
• Écoute et formats ATC, Meyer Sound, formats 5.1 à 15.1.
• Monitoring LCR ATC SCM 50 Custom, Sub ATC, Surround et Atmos Meyer Sound.
• Casques : 100 casques Beyer Dynamic DT102, 20 casques Beyer Dynamic DT100, 1 console soundcraft SI Expression1 (console annexe pour balance casques spécifique).
• Vidéo : Projection vidéo HD, Écran transonore de 3 m de base, lecteur Blu-Ray Oppo 205, grille de distribution vidéo HD, Distribution de la valeur de la mesure et du tempo sur écran pour chef et orchestre, caméras et retours vidéo disponibles pour les deux studios et la cabine.
• Microphonie Neumann, Microtech-Gefell, Wunder Audio, Telefunken, Sennheiser, Schoeps, DPA, Royer Labs, AEA, AKG, Electro-Voice, Shure.
• Supports micros et pieds supports Grace Design pour Decca tree et arbre Surround, 2 grands pieds Manfrotto pour Decca tree et arbre Surround, 2 grands pieds K et M, barres Grace Design de couples stéreo, autres pieds en nombre suffisant pour couvrir les besoins d’un orchestre symphonique d’une centaine de musiciens.

Le studio d’enregistrement est équipé d’un écran transonore
Le studio d’enregistrement est équipé d’un écran transonore
Régie Audio Surface Avid S6; stations Avid Pro-Tools et Merging Pyramix
Régie Audio Surface Avid S6; stations Avid Pro-Tools et Merging Pyramix

 

Régie Audio Surface Avid S6; stations Avid Pro-Tools et Merging Pyramix

Imaginé et conçu par la réunion et l’association d’experts et de passionnés :

  • CTM Audio, ingénierie, installation et intégration des équipements Audio – Vidéo – Informatiques
  • Philippe Vaidie, chef de projet ingénierie audiovisuelle
  • Coreway engineering, maîtrise d’œuvre acoustique et structure
  • Florian Louineau, direction, acousticien et ingénieur structure
  • Morven Bouget, designer. Béatrice Monzies, architecte.
  • Alix Ewald, ingénieure du son, consultante
  • Mireille Faure, ingénieur du son, consultante
  • Serge Arthus, consultant Dolby Atmos
 L’équipe de Direction et le chef de projet ingénierie Audiovisuel

L’équipe de Direction et le chef de projet ingénierie Audiovisuel :

Alexis Labat, administrateur de ‘ONDIF; Philippe Vaidie, consultant et chef de projet ingénierie audiovisuelle sur le projet; Fabienne Voisin,

Directrice générale de l’ONDIF

En septembre, l’Orchestre national d’Île-de-France a enregistré, dans son nouveau Studio, la musique originale du film d’animation Minuscule 2composée par Mathieu Lamboley ​Sortie en salle prévue en janvier 2019.

Le directeur artistique vérifie que le son enregistré colle bien à l’image de «Minuscule 2» dans la cabine du studio. ONDIF(c) Christophe Urbain

Cette formation symphonique de renommée internationale joue pour le prochain film d’animation : « Minuscules 2 : Les mandibules du bout du monde », sur les écrans fin janvier, sous la direction quatre jours durant du maestro Mathieu Lamboley. Une expérience grandeur nature pour le tout nouveau studio d’enregistrement de musique de film aménagé par l’Ondif.

Durant quatre jours intenses en septembre 2018, Mathieu Lamboley, compositeur de musique de films a testé le Studio de l’Ondif à Alfortville pour les besoins de « Minuscules 2 : Les mandibules du bout du monde », sur les écrans fin janvier. Une expérience « plutôt positive », retient l’artiste, qui a l’habitude des studios d’enregistrement de Londres à Bruxelles, en passant par les pays de l’Est.

« C’est idéal, c’est à Paris, cela évite d’aller à l’étranger. Certes ce n’est pas du niveau des studios Abbey Road de Londres. Mais les tarifs sont vraiment compétitifs, apprécie Mathieu Lamboley. Les musiciens de l’Orchestre national d’Ile-de-France sont excellents. Ils ont l’habitude de jouer ensemble, ils n’ont pas de problème de justesse ou de raccord, à la différence d’autres régies. C’est une solution clé en main, avec un orchestre, dans un bon studio. » Sur le plan technique, le professionnel, qui signe des musiques au cinéma (« Un petit boulot » de Pascal Chaumeil) ou à la télé (« Un jour un destin » de Laurent Delahousse), a aussi apprécié les qualités du studio, « une pièce saine ».

Salle ONDIF

Interdiction de faire le moindre bruit dans la grande salle, celle où l’orchestre enregistre la bande-son du dessin animé. Pour cause, en cinq jours, la centaine de musiciens doit produire une heure et demie de musique parfaitement collée à l’action et aux intentions des réalisateurs. Les micros étant sensibles, un éternuement ou une page tournée un peu trop hâtivement mettraient en péril la séquence. La concentration est intense.

Une musique à caler sur l’image :


Casque sur les oreilles, les musiciens entendent un clic, qui leur donne la pulsation pour jouer exactement sur l’action du dessin animé. Leur chef a d’ailleurs un écran pour se caler sur l’image. Et dans son casque, en plus du clic, il entend le directeur artistique, Clément Cornuau, qui lui parle depuis la cabine. Il vérifie, prise par prise, que tout est propre. Et le bras droit du compositeur n’hésite pas à faire répéter des prises, toujours avec une nouvelle indication, comme une note à appuyer pour rythmer la séquence. C’est aussi lui qui décide si l’orchestre peut passer à la séquence suivante

Jolis instruments de l'ONDIF
Jolis instruments de l’ONDIF

 

Au sujet de l’ONDIF :

en 1974, l’Orchestre national d’Île-de-France est financé par la Région et le ministère de la Culture. Enrique Mazzola en est le directeur musical et le chef principal depuis 2012. La musique symphonique partout et pour tous en Île-de-France, telle est la mission de ses 95 musiciens permanents. Ils donnent chaque saison une centaine de concerts et  partage avec les Franciliens leur passion du patrimoine symphoniquepour le placer à la portée de tous. L’Ondif est reconnu comme l’un des vingt orchestres au monde les plus impliqués dansl’action culturelle : concerts participatifs, spectacles musicaux…C’est aussi le premier ensemble français à proposer un dispositif pour l’enregistrement de musiques de film, en appui à la politique de soutien au cinéma menée par la Région

Le parrain  :

Gabriel Yared, compositeur et parrain du Studio
Dans les années 70, il est l’un des couturiers vedettes de la variété de l’époque aux côtés de Michel Jonasz, Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Françoise Hardy… Il met en musique Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard, Malevil de Christian de Chalonge et La Lune dans le caniveau. En l’espace de quelques années, Gabriel Yared impose sa signature à l’échelle mondiale, en multipliant les collaborations avec Bruno Nuytten (Camille Claudel), Costa-Gavras (Hanna K.), Jean-Jacques Annaud (L’Amant), Anthony Minghella (avec quatre partitions dont Le Patient anglais, qui lui vaut un Oscar). Depuis plusieurs années, il se régénère auprès d’une nouvelle génération d’auteurs comme Angelina Jolie (Au pays du sang et du miel) ou Xavier Dolan (Tom à la ferme, Juste la fin du monde, The Death and life of John F.Donovan).

Contact : Le Studio by Orchestre national d’Île-de-France
Maison de l’Orchestre national d’Île-de-France
19, rue des Écoles, 94 140 Alfortville
contact : courrier@orchestre-ile.com

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