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Sound designer : Comment Nicolas Becker, le magicien français du son, a remporté un Oscar avec «Sound of metal»

Sound designer : Comment Nicolas Becker, le magicien français du son, a remporté un Oscar avec «Sound of metal»

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Superviseur sonore réputé chez les plus grands cinéastes, Nicolas Becker a gagné sa 1ere statuette avec ce film américain de Darius Marder, qui raconte comment un batteur de hard rock devient progressivement sourd. Présenté au Festival de Deauville en septembre, le film avait marqué par sa mise en scène, son récit remuant, la qualité de son interprétation et… son incroyable environnement sonore. Car le réalisateur a choisi de nous faire ressentir ce qu’entend Ruben, ou du moins ce qu’il entend de moins en moins dans un premier temps, puis les sons déformés par ses implants. Pour cela, il lui fallait un magicien du son, et il a tout de suite pensé à Nicolas Becker. Si son nom n’est pas connu du public, il n’en va pas de même chez les cinéastes, qui font appel à lui depuis plusieurs années.

Sa carte de visite est impressionnante : il a notamment travaillé pour Roman Polanski sur « le Pianiste », Alfonso Cuaron lors de « Gravity », ou Denis Villeneuve pour « Premier Contact ». Et, référence à laquelle il tient particulièrement, sur plusieurs films de la réalisatrice britannique Andrea Arnold, notamment « American Honey », prix du Jury au Festival de Cannes 2016, que des films où le son a une importance primordiale. Il a débuté comme bruiteur sur « les Feux de l’amour ».

À 50 ans, Nicolas Baker croule sous les propositions, et mesure le chemin qu’il a parcouru depuis qu’il a débuté comme bruiteur. Artisan de l’ombre, passionné par la recherche perpétuelle de sons, il aime œuvrer « avant le tournage, afin de travailler le son d’un film dans sa globalité avec le réalisateur et les équipes du son évidemment. Sa manière de travailler est si pointue qu’il collabore surtout avec des réalisateurs hollywoodiens ou des cinéastes indépendants ayant « un intérêt et un budget à consacrer au son », comme Darius Marder pour « Sound of metal ». Ce film résume bien sa façon d’envisager le son pour un film : une démarche basée « sur l’expérimentation ». Il a ainsi fait des recherches sur ce que ressentent ceux qui deviennent sourds en utilisant des bouchons d’oreille, en plongeant sa tête sous l’eau ou en rencontrant ceux qui « ne portent un implant que d’un côté et qui peuvent saisir la différence ».

Avant de reproduire cette sensation « qui passe par le corps » via des enregistrements réalisés avec des micros spéciaux. Les dernières étapes de son travail, et pas les moindres, se déroulent lors du montage son et du mixage. La récompense va appuyer sa réputation, celle d’un chercheur de sons « qui n’est pas évidente ». Il déborde de projets : les prochains films d’Andrea Arnold ou Carlos Reygadas, sans oublier « un opéra et des installations sonores, j’aime beaucoup travailler avec des artistes, je suis un passionné ».

 

Source : Le Parisien

 

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